Conférence du 19 novembre 2021 : Pierre-Marie HOREAU - Le Canard Enchainé, un centenaire qui se porte bien"
"Notre idée, raconter la comédie de la vie politique"
Le Canard Enchaîné, un journal 100 % indépendant, sans publicité, avec 30 journalistes et de nombreux pigistes. 400 000 exemplaires sont tirés chaque semaine. Une situation financière saine, avec 2 millions d’euros de bénéfices annuels.
Première publication du Canard en 1916, par une bande de copains autour de Maurice Maréchal, engagés contre le militarisme. Une constante : l’information sous un jour souriant, ironique avec humour et irrespect. « Une volonté affirmée de ne pas se prendre au sérieux ». L’engagement est nettement à gauche, sans être le journal d’un parti, ce qui le rend durablement crédible. Dès l’origine, le Canard Enchaîné a pris des positions progressistes, sur le vote des femmes, le divorce ou la libération de la contraception..
Pendant la deuxième guerre mondiale, il y a eu une scission au sein de la rédaction et le journal a été suspendu pendant l’Occupation. Par la suite, avec De Gaulle apparaît un personnage qui convient bien au journal. « Le général a fait beaucoup pour le Canard ! »
Le Canard Enchaîné est devenu plus tard un journal d’investigation, par exemple avec l’affaire des diamants de Bokassa ou encore l’affaire Fillon qui est partie d’un journaliste qui avait constaté que François Fillon déclarait aux impôts plus d’argent qu’il n’en gagnait à l’Assemblée Nationale ! « Un travail journalistique réussi ! ». Dans ce travail d’investigation, le Canard s’attache à garder la distance et l’ironie. « Notre idée est de retourner les cartes et de raconter la comédie de la vie politique ».
Le Canard Enchaîné, un journal 100 % indépendant, sans publicité, avec 30 journalistes et de nombreux pigistes. 400 000 exemplaires sont tirés chaque semaine. Une situation financière saine, avec 2 millions d’euros de bénéfices annuels.
Première publication du Canard en 1916, par une bande de copains autour de Maurice Maréchal, engagés contre le militarisme. Une constante : l’information sous un jour souriant, ironique avec humour et irrespect. « Une volonté affirmée de ne pas se prendre au sérieux ». L’engagement est nettement à gauche, sans être le journal d’un parti, ce qui le rend durablement crédible. Dès l’origine, le Canard Enchaîné a pris des positions progressistes, sur le vote des femmes, le divorce ou la libération de la contraception..
Pendant la deuxième guerre mondiale, il y a eu une scission au sein de la rédaction et le journal a été suspendu pendant l’Occupation. Par la suite, avec De Gaulle apparaît un personnage qui convient bien au journal. « Le général a fait beaucoup pour le Canard ! »
Le Canard Enchaîné est devenu plus tard un journal d’investigation, par exemple avec l’affaire des diamants de Bokassa ou encore l’affaire Fillon qui est partie d’un journaliste qui avait constaté que François Fillon déclarait aux impôts plus d’argent qu’il n’en gagnait à l’Assemblée Nationale ! « Un travail journalistique réussi ! ». Dans ce travail d’investigation, le Canard s’attache à garder la distance et l’ironie. « Notre idée est de retourner les cartes et de raconter la comédie de la vie politique ».
Une organisation bien rodée. Le lundi, le journal est écrit avec tous les journalistes à la rédaction. Le mardi, c’est la mise en page et les propositions de titres. L’après-midi, le journal est envoyé aux confrères et...aux ministères ! Les titres du Canard sont souvent savoureux. « Quand Giscard a présenté son discours à la Porte de Pantin, nous avons titré Le pantin à la porte ! ».
La protection des sources du journaliste est un outil indispensable à la presse qui est aujourd’hui encore plus vulnérable. Le journal a reçu des menaces, comme Charlie Hebdo, notamment pour les dessins de Cabu. « Nous ne participons pas aux plateaux télé, sauf quand notre présence se justifie par notre travail sur un sujet »
Le Canard Enchaîné, une vraie éthique du journalisme !
Mis à jour le 22 mars 2022.